Il y a des soirs où le cœur se tait pour mieux respirer entre ses fissures. J’ai écrit cette prière-poème comme on dépose un souffle sur l’eau : fragile, mais vivant. Ce n’est pas une fin, ni un commencement ; c’est le battement nu d’un cœur qui apprend à aimer sans s’effacer.
J’embrasse la peine sans honte,
car elle est la preuve que j’ai aimé.
Je n'efface rien.
Je n'attends rien.
Je me tiens debout dans ce qui est.
Mon manteau de tristesse
donne l’élégance à l’amour que j’ai porté.
Même si mon cœur porte encore ton nom,
je ne chancelle point.
Et dans ce souffle qui tremble encore,
je sens que la vie me relève,
doucement,
sans m’exiger d’oublier.