Il y a des amours qui laissent un goût de vertige.
Et d’autres qui nous apprennent à revenir à soi.
Ce poème parle de cette frontière fragile,
là où l’on cesse de confondre attachement et amour.
Fragments
J’ai besoin d’ouvrir mon cœur.
Je me sens vulnérable.
Presque sans protection.
Je n’ai plus la force d’accueillir une passion.
J’ai besoin de rester dans la paix.
Je redoute de me retrouver
dans l’excitation d’une rencontre
où il est difficile de rester centrée.
C’est comme si au fond,
je n’aime pas être amoureuse
dans ce tourbillon d’émotions
où je vibre au rythme de mes pulsions
et me fonds dans des illusions.
J’ai aimé,
trop fort, trop tôt, trop loin parfois.
J’ai souvent manqué de discernement,
confondant liberté et fuite,
intensité et amour vrai.
J’ai ressenti des sensations d’enfermement
Sous prétexte de vivre librement mon amour.
J’étais prise au piège
entre mon attachement,
ma peur de l’abandon et
l’envie de fuir pour respirer.
J’ai souvent été pleine d’espoir.
J’étais sûre que
c’était une question de temps.
Je suis fatiguée de traverser ma tristesse.
Je ne veux plus me perdre dans l’amour.
Je veux me retrouver à travers lui.
Je n’attends plus d’être choisie
je me choisis.
Je n’attends plus de flamme passagère
je cherche le feu lent, le foyer.
Et si un jour l’amour revient
je saurai l’accueillir debout
À travers moi